Biais de confirmation
La tendance instinctive de l’esprit humain à rechercher en priorité les informations qui confirment sa manière de penser, et à négliger tout ce qui pourrait la remettre en cause.
Le biais de confirmation est un phénomène psychologique dans lequel les gens ont tendance à chercher, interpréter et se souvenir des informations qui confirment leurs croyances et à ignorer ou rejeter les informations qui contredisent leurs croyances. Ce biais peut influencer la façon dont les gens perçoivent et interagissent avec leur environnement.
Il y a d’un côté les faits, c’est à dire la réalité, et de l’autre ce que nous aimons croire. La partie des faits qui se conforme à nos croyances est plus souvent retenue par notre esprit, par rapport à la partie des faits qui ne se conforme pas à nos croyances.
En termes d’ergonomie, le biais de confirmation peut se manifester de plusieurs façons. Par exemple, lors de la conception d’un produit ou d’un système, les concepteurs peuvent avoir des hypothèses ou des croyances préconçues sur les besoins ou les préférences des utilisateurs, et chercher des informations qui confirment ces hypothèses plutôt que d’explorer des perspectives alternatives. Cela peut conduire à des conceptions qui ne répondent pas aux besoins réels des utilisateurs ou qui sont mal adaptées à leur contexte d’utilisation.
Pour éviter le biais de confirmation en ergonomie, il est important de mener des études utilisateur rigoureuses et impartiales, en explorant des perspectives différentes et en remettant en question les hypothèses préconçues. Les concepteurs doivent également être conscients de leur propre biais et être ouverts aux commentaires et aux critiques des utilisateurs pour améliorer leurs conceptions.
Il y a 3 composants principaux dans ce biais :
- la recherche biaisée : on recherche que les informations en accord avec nos croyances.
- l’interprétation biaisée : on interprète les informations en faveur de nos croyances
- la mémoire biaisée : on ne retient que ce qui convient à nos croyances. On l’appelle aussi mémoire sélective.
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A retenir
- Etre conscient que l’on a toujours des aprioris sur les utilisateurs
- Ce que l’on croit être un bug ergonomique n’en n’est peut-̂être pas un et inversement. Seule l’observation discrête des utilisateurs entrain de faire une tâche permet de vraiment objectiver le bug ergonomique (Lire Steve Krug “Don’t make me think”)
- Seul la rencontre avec des vrais utilisateurs permet de détruire les aprioris.
- Se méfier des discours des utilisateurs ̀à la machine à café : les utilisateurs peuvent mentir. En revanche, l’utilisateur ne ment pas quand vous l’observez faire sa tâche et qu’il éprouve des difficultés.